Saol Ò Aithinne
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Llyriëlle FaelivrinElfe SolaireLlyriëlle Faelivrin
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Messages : 70
Date d'inscription : 17/05/2010
Age : 33

Feuille de personnage
Armes:
Statistiques:
Âge du personnage: 120 ans
MessageLlyriëlle FaelivrinLlyriëlle Faelivrin Icon_minitimeLun 6 Déc - 10:27

FAELIVRIN
Llyriëlle













~Votre Personnage~

¤Nom de famille : Faelivrin
¤Prénom : Llyriëlle
¤Age :120 ans
¤Sexe : Féminin
¤Alignement: Neutre Bon
¤Espèce : Elfe Solaire
¤Nation : Aurëwen
¤Métier : Dauphine, futur reine.
¤Talents/aptitudes/défauts :

Ses talents et compétences sont, le moins que l’on puisse dire, étendues de telles sortes qu’elles couvrent différents domaines.

Valeurs, qui sont essentiellement du domaine requérant le mental, esprit rodé a toutes sortes de réflexions laborieuses. Llyriëlle possède un esprit vif, qui lui permet d’analyser et de s’adapter à une situation. Pourtant, pour un membre de sa race ce n’est que chose « naturelle», que d’être une de ces encyclopédies vivantes. La connaissance et la perfection passant avant tout le reste, même l’individu.

Elle a de l’esprit, une fine politesse, des expressions singulières, une éloquence marquée de justesse naturelle et qui forme comme un langage particulier mais délicieux. Atypique, parmi son peuple, elle se démarque du lot tel une fleur sauvage, qui est apparut dans un parterre bien rangé.

Cependant, si son esprit possède le tranchant impitoyable d’une lame, son corps n’en possède pas la résistance. De constitution excessivement fragile, elle ne peut également pas se targuer, de détenir une force sur-développée.

Pour ses défauts, ils sont tantôt aussi marqués que la plus flagrante infirmité, tantôt quasiment invisible. L’impulsivité et l’impétuosité en sont les plus marquants, Llyriëlle fait partie de ces elfes Solaires qui n’ont pas réussi à maîtriser ce feu couvant dans leurs sangs. Lors de ces moments, elle ne sait empêcher sa langue vive de commettre quelques impaires qui lui feront s’en mordre les doigts par après.
Son manque de discipline envers les instructions de ses aînés et particulièrement envers la gente masculine lui cause quelques soucis majeurs, mais, elle arrive la plupart du temps à échapper aux problèmes par une pirouette astucieuse.
Et les deux derniers majeurs, qui pourraient paraitre anodin mais qui dans son éducation ne sont pas les bienvenues, sont le besoin presque viscérale de liberté et son côté rancunier.


¤Arme de prédilection :

N’étant pas une guerrière dans l’âme, vous ne verrez pas Llyriëlle vous aborder l’arme au poing prête à vous égorger.
Elle est de ces personnes, qui préfèrent une parole bien appliquée pour dénouer un écheveau compliqué. Ainsi, une langue acéré et vive peut-être l’une de ses armes de prédilection, même si pour la forme et surtout pour rassurer son entourage elle porte une dague d’apparat.

~Statistiques~

¤Force : 15
¤Dextérité : 45
¤Constitution : 10
¤Intelligence : 45
¤Charisme : 40
¤Capacité d'invocation : 65

~Apparence et Mental~

-Iris : Vert d'eau
-Peau : Dorée
-chevelure : Rousse
-Taille : 1m66

¤Physique :

Llyriëlle Faelivrin, cadette de la famille royale des Elfes Solaires, est pour le moins atypique dans son apparence par rapport aux restes de ses frères et sœurs. Dans son être s’exprime une autre essence qui ne transparait pas dans les autres enfants royaux, sauf, à l’exception de son second frère qui possède cette étincelle caractéristique qui provient de leur père.

Les uns trouvent que Llyli est belle ; les autres la jugent plutôt quelconques.

La princesse est petite, mais bien proportionnée et longiligne on la croirait plus grande qu’elle ne l’est en réalité. Elle fait pensé à l’une de ces statues de verre, infiniment délicates, qu’un mouvement trop brusque ou alors un souffle pourrait faire voler en éclat.
Llyriëlle possède de fines cheville qui s’entraperçoivent en de rare occasion par-delà ses jupes, elles laissent deviner des jambes longue et bien galbées qui les prolongent. Continuées par une taille fine mais tout de même marquée, un beau corsage, de frêle épaule qui soutiennent un long cou de cygne. Le tout accompagné d’une peau aux chauds reflets mordoré qu’est l’apanage des Elfes Solaires.

Son ossature trop légère, sa finesse, trop prononcée pour qu’on pût dire qu’elle était de ces femmes voluptueuses comme l’est sa sœur et d’autres dame somptueuse de la cour, aurait pût la dépareillé ; cependant il y a en elle un charme discret qui vient de son détachement d’elle-même, d’un parfait équilibre physique et d’une savoureuse chaleur emplit de douceur qui rattrape ce manque de consistance.

Les traits de la jeune femme sont comme beaucoup de sa race, fins et harmonieux, mais si l’on observe plus en détail dans le doux ovale de son visage au profil royal se dessinent un menton tout en délicatesse, une bouche mutine, un nez fin, surmonté par un front d’ange où gît des arcades sourcilières volontaires. Si elle est délicate, le moindre mouvement trahit sont humeur, son état d’esprit. Mais ce qui trahit encore plus son ressentit sont ses prunelles.
Des yeux en amande où l’on peut facilement se perdre dans les reflets aux profondeurs marines, mais qui sont également capables de geler quelqu’un sur place en un regard. Regard bivalent, il est le miroir de l’âme de sa propriétaire. Immenses yeux verts, qui ressemblent à la plante d’angélique qui luit dans la pénombre liquide des marais
Deux orbes espiègles et rieuses, ourlées de long cils, qui savent se faire dissimuler dans un savant jeu de boucle ardente. De soyeuses mèches cuivrées, ondoyance légère qui s’élance sur le galbe délicat de son cou pour courir dans la cambrure de son dos et mourir à la courbe de ses reins. Dans ce rideau miroitant se détache deux mèches plus courtes, qui encadrent délicatement son minois.
Lorsqu’elle fait la tête ou qu’elle à d’autres humeurs diverses, elle incline légèrement le menton, permettant à certaines mèches, de lui tomber dans les yeux, ou de venir lui balayer le front.

¤Signe particulier :

Rien ne la distingue en particulier du commun des mortels, à l’exception près qu’elle possède sur le côté de sa cuisse droite les traces de morsure d’un Guanach. Souvenir indélébile de l’époque où son invocation commença à se manifester.

¤Caractère :

Il va sans dire, individu composé, caractère compliqué. Le premier déterminant le suivant. Comme tout être une identité de surface laisse sa marque chez la jeune femme lui conférant un soutien non négligeable dans la vie qui est sienne. Bel oiseaux dans sa cage dorée, la dauphine des elfes solaires est cloisonnée dans un carcan de manière, d’attitudes et de façons d’être qui sont propres à sa race et surtout à son peuple. Et où est mélangé avec une délicatesse infinie, une douceur et une engageante chaleur qui filtrent par-delà cet écrin raffiné.
Paravent qui malgré cela et ses cent-vingt-et-un ans, font que Llyriëlle ressemble encore à l’une de ces jeunes pouliches. Comme tous enfants, elle parait tantôt plus vieille et tantôt plus jeune que son âge. Elle ne se cogne pas aux angles comme un bambin qui ne connait pas son corps et qui essaie de l’appréhender, mais à certain moment un manque d’assurance et de confiance se marque dans son attitude. Alors que Llyriëlle peut-être si assuré à d’autres instants.
Souvent en train de s’échapper, ses escapades sont plus du domaine de l’esprit à défaut de celles du corps, elle s’évade vers des lieux connus d’elle seule, ou les tourments de son âme et de son esprit ne peuvent l’atteindre. Lui permettant de contrer un caractère soupe au lait et tête de bois. Voir ardent tel une flamme qu’un léger souffle de vent embrase jusqu'à l’exacerbation et qui alors, révèle l’esprit coléreux, âpre et possessif de la jeune femme.

Pourtant, Llyriëlle a beau avoir une forte personnalité et une force de caractère étonnante, bien plus que ne le laisse imaginer son apparence frêle, elle n’en reste pas moins encore fort jeune, avec tout ce que la pureté de ce prélude de vie implique. Elle n’a pas acquît la maîtrise de soi et la ligne directrice de sa vie, qui arrive avec la maturité de l’esprit.
Ce qui accentue son côté ingénue, est son rapport avec la gente masculine. Hésitante, voir timide, lorsque la conversation devient d’un ordre plus personnel et proche. Elle n’arrive pas à garder cette maîtrise de soi qui lui est déjà si ardue. Si ses émotions jouent avec la situation, elle ne saura gérer. Alors que si, elle parvient à réagir de façon neutre et extérieure à l’évènement, elle saura appliquer un badinage de circonstance.
Mais tout ceci est un prélude à une infinité, le caractère d’un être sait se décrire dans les grandes lignes seulement et par ses traits les plus marquant. D’autres choses composent la jeune dauphine qui se révéleront avec le temps de la découverte de cette personne.



~Structure~

¤Histoire :

Un minois mordoré aux traits angélique, mais encore grossier de l’enfance, reposait parmi les draps de soie aux reflets immaculés. Petit être paisible qui ne se doutait pas des temps de trouble qui se déroulait en dehors de la bulle d’insouciance que sa jeunesse lui procurait.
Pourtant, cette paix n’était pas complète dans l’entourage de l’enfant.
Un homme distingué mais que les fatigues de la guerre rendait cynique laissa échappé à l’intention d’une rousse en face de lui :

« Et maintenant ? Qu’est-ce que je fais ? Moi, absent depuis bientôt trois ans déjà. Je reconnais cette enfant née il y a à peine une décade de cela, en m’attirant par la même occasion les commentaires plein d’esprit de nos paires ? Ou je refuse le fruit d’une trahison et j’attire des troubles sans nom au sein de mon royaume ? »

La jeune femme qui n’était autre que son épouse, était paralysée par l’excès d’une attente terrifiée, elle voyait cette vérité s’avancer vers elle comme une bête monstrueuse, réelle, prête à bondir et sortant ses griffes pour la déchirer atrocement…

Reprenant, Corélon parlait d’une voix entrecoupée, sourde et terrible, et, à chaque mots posés, les faits se faisaient jour et mettaient leurs lot d’ironie à cette situation.

« C’est bien ce que je pensais…Vous ne savez pas. Autant pour les actes irréfléchi vous passez maîtresse, mais pour une réflexion sage vous vous détournez.
Elle est belle la reine du peuple des Elfes Solaires ! Et nous qui nous nous targuons de notre sagesse et notre fin esprit. Voilà comment l’intelligence d’une race peu déchoir… Par des actes de la sorte !... »


Ces dernières paroles furent plus crachées dans une hargne infinie qu’énoncer avec un calme profond. Mots qui accompagnèrent un mouvement brusque de la tête en direction du poupon endormit à quelques pas de là.
Qu’avait-il espéré entendre en écho ? Un cri d’indignation, des refus véhéments, des justifications, un rire ?... Non !... Le silence ! Seul retour à ses oreilles qui quémandaient un appel pour tout effacer…
Un tel silence ! La plus affreuse chose à subir après de telles paroles.
Et dans ce silence qui tombait goutte à goutte, chaque seconde apportant à l’autre son poids de plomb, le roi crut mourir de douleur.
Les souvenirs s’ajoutaient à cette douleur sans nom. Echo d’une autre trahison qui elle s’était faite aplanir par de belles paroles. Mais cette fois rien ne pouvait justifier un tel acte. Non, rien ….

La reine tremblait de tous ses membres, elle se doutait que la réaction de son mari serait violente mais pas à un tel point, cela dépassait toutes ses appréhensions. Elle se faisait envahir par la vague des émotions qui l’entourait pour l’étouffer dans une angoisse pénétrante.
Elle apercevait les reflets du pourpoint de Corélon qui, lorsqu’il bougeait, laissait entrevoir dans les plis d’or et de satin ivoire une doublure écarlate c’était comme si elle voyait bouger le flot de sa colère.
Prise d’une défaillance, elle dut s’appuyer contre la paroi du mur derrière elle et fermer les yeux.
De la voir ainsi baisser les paupières avec cette expression tendre, douloureuse qui l’enchainait dans toutes ses fibres le roi du peuple, sentit sa rage se déchainer.
En quelques enjambées il fut auprès de sa femme, son visage à quelques centimètres à peine du sien et il l’empoignait aux niveaux des cheveux, l’obligeant à renverser la tête.
Il fouillait de son regard ardent ce visage devenu indéchiffrable, étranger.

« Ainsi, c’est donc vrai….J’ai toujours cru que tu avais fini par m’aimer. Mais on dirait qu’il est resté là où il m’avait volé ma place… »
Furieusement, il la secouait dans le désir forcené de briser cette image fausse qu’elle lui offrait, de retrouver l’autre, l’autre, sa bien-aimée et la mère de ses enfants…
Lâchant dans cet assaut forcené toute la hargne qu’il éprouvait.

Et soudain, il la lâcha en l’envoyant heurter brutalement la paroi de bois.
Corélon Faelivrin, roi de la nation d’Aurëwen laissa les armes. Poussant un soupir à fendre l’âme il marcha jusqu’à la fenêtre, jeta un regard à travers les carreaux en direction de l'obscurité nocturne, respirant avec force afin de retrouver la maîtrise de lui-même…
De longues minutes s’écoulaient, dans un silence pesant ou les deux seules respirations haletantes des deux protagonistes se faisaient entendre.
Rien de ce qui c’était passé n’avait sorti le petit angelot de son sommeil bien heureux…Non rien..

Il brisa enfin ce silence intenable après plus d’un quart d’heure d’attente angoissante pour l’une et pour l’autre d’intense réflexion.

« Bien….Comment nommera-t-on cette charmante enfant que la providence. A eu la bonté de mettre sur mon chemin ?... »
Faisant mine de réfléchir Corélon reprit quelques instants plus tard :

« Llyriëlle….En souvenir du jour de sa naissance. Mais aussi surtout en référence à la déesse qui j’escompte à maintenant apprit ou devait se situer sa fidélité.
J’espère que sous ce signe elle ne reproduira pas les erreurs qui coulent déjà en elle…Sur ce bonsoir Madame…


Oh encore une chose…Bien sur je reconnaitrais cette enfant si elle survit…»


D’un mouvement brusque du corps, il se retourna et sortit vivement de la pièce en la faisant claquer derrière lui, déclenchant au passage les pleures de la petite fille.

__________________

Ainsi était le contexte dans lequel était née Llyriëlle, cadette de la reine des Elfes Solaires, elle grandit entourée par ces deux énergies antagonistes. Mais qui se marquaient en filigrane dans le moindre lieu dans lequel elle pénétrait.
Il fallut des années pour que les esprits échauffés ne se calment enfin, car même si l’identité du père avait été masquée. Tous faisaient gorge chaude des capacités du roi Corélon pour parvenir à faire un enfant à sa femme, malgré la distance qui les séparaient durant cette guerre.
Souvent pendant son enfance, les autres gamins du palais le criaient pour rire mais aussi pour blesser . Ce ragot, emplissait les oreilles pointues de la fillette, un écho lancinant qui lui mettait les nerfs à vif, lorsqu’elle entendait une référence à ce sujet la princesse devenait, et le devient encore aujourd’hui, enragée.

Pourtant malgré cette appartenance différente, elle passa énormément de temps avec tous ses grands frères, participant à leur cours et celui qu’elle préférait suivre était l’ainé, chose étonnante quand l’on voit leur rapport présent, mais il fut une époque où un tendre lien les liait…
Passionnée par ce qu’il apprenait, la petite le suivait comme son ombre, lui donnant des gouts fort similaire et des idéaux assez proche. Sauf à l’exception près, qu’elle ne partageait pas la passion des deux aînés pour les armes. Effrayée rien qu’a les observer, elle croyait toujours voir l’un d’eux finir blesser.

Époque bénie, pour beaucoup, elle croquait la vie à pleine dent. Elle avait trente-sept ans quand survint un évènement qui changea complètement la donne….


__________________

Deux petites têtes blondes filaient comme le vent par-delà le dédale de couloir du château d’Aydindrill. Caryl et Llyriëlle étaient partis, mais pas à leurs leçons. Ils avaient emportés avec eux la dernière invention du jeune homme sur les hauteurs du château.
Etrange engin qu’était la création de Caryl. Assemblage d’une ossature légère en bois et d’extension de cuir, l’ensemble avait un air vague des planeurs de notre monde.
Beaucoup plus évolué que ses précédentes trouvailles certes. Mais encore imparfait dans sa forme et sa profondeur.

Cependant ce n’était pas ces « détails » qui empêchèrent Llyriëlle de s’élancer du haut de la tour Ouest du château, elle s’envolait et maintenant elle planait laissant derrière elle les dernières récriminations de son frère, qui inquiet mais tellement impatient de savoir si sa création fonctionnait avait laissé sa sœur essayer.

« Tend bien tes ailes !...Llyli ? Tu m’écoutes Llyli !!!! » Ces paroles ne furent que du vent, accompagnement léger dans le premier envole de Llyriëlle.

Il fallut quelques instants pour la petite à bien prendre en main cette engin, qui au premier abord lui avait paru d’une simplicité enfantine, mais qui se révéla bien plus compliqué qu’il n’y paraissait. Après quelques essai infructueux elle réussit à prendre un courant ascendant qui l’emporta bien haut, au-delà des hauteurs des tours.

Enfin, la jeune princesse laissait les pensées angoissantes, oubliait les souvenirs, toutes entière à l’ivresse du vol à la manière d’un faucon, tantôt elle s’élevait vers le nord tant à l’ouest ou le grand soleil cramoisi effleurait les lignes des jardins du palais.

« Les oiseaux doivent éprouver cela quand ils planent ! » Laissa échapper l’enfant d’à peine 37 ans.

Toute petite et légère, Llyli était la personne idéale pour cet essai, qui aurait pu être plus dangereux pour un autre qu’elle.
De plus la princesse avait l’insouciance et l’impulsivité de l’âge qui l’empêchait de réfléchir à deux fois avant d’agir et la perspective d’aider Caryl et de désappointer le reste de la famille l’enchantait grandement.
Sous ses doigts l’aile de cuir et de bois s’inclinait légèrement et elle se glissa dans un courant en se laissant porter par le vent.
Son esprit tout entier plongé dans la concentration afin de percevoir les courant d’air qui l’entourait, la jeunette ne semblait pas remarquer que son vol la menait plus haut et plus loin encore.
Mais, malgré et surtout à cause de cette concentration la cadette de la famille Faelivrin, trouva son esprit brumeux.

Dérivant quelques instants, elle ne soucia plus dutout du monde qui l’entourait, Llyriëlle planait entre deux airs, elle avançait le regard dans le vague.

Soudain, un spasme de terreur la secoua et elle sentit les ailes fragiles du planeur, libérées de son contrôle, trembler et glisser vers le sol, l’entrainant avec elles dans leurs courses, tomber,…

Dans un sursaut de conscience, elle les maîtrisa, stabilisa le planeur et l’orienta au-delà des jardins vers les cascades.
Malgré son âge tendre, Llyriëlle sentait qu’elle perdait le control, son esprit ne voulait plus maîtriser son corps et le planeur avec.

Brusquement un courant descendant plus violent que les autres s’empara d’elle, envoyant le fragile appareil plongé vers le sol.

La princesse, réellement effrayée et déboussolée se cramponnait aux poignées, le planeur échappant à son contrôle, elle tombait, tombait…
Sourde angoisse qui coulait dans ses veines, s’infiltrant dans son âme comme un fulgurant poison, elle perdait tous ses moyens. Son corps était paralysé par cet abandon subit. Elle ne connaissait pas ce sentiment de perdre totalement pied dans une réalité qui lui paraissait si évidente jusqu’à présent.
Sa chute vertigineuse s’acheva dans une haute torche neigeuse d’écume. L’aspiration provoquée par son entrée violente dans l’eau l’attira irrésistiblement vers les profondeurs du lac.

Froid mordant de l’eau qui se propageait dans son être, un hoquet de surprise la fit happer à longue goulée le liquide, elle suffoquait.

Touchant le fond après quelques secondes à peine, d’une poussée elle remonta à la surface, sa jupe gorgée d’eau, commençais à peser de plomb et Llyriëlle ne pouvait plus bouger les jambes. Son esprit et son corps perdu.

Rassemblant toute son énergie, elle s’évertua à rejoindre la grève.
Vivante, meurtrie, hagarde, en larme et trempée, elle resta dans les bords peu profonds du lac.
La vue brouillée, emplit de nausée et de vertige, sa tête bourdonnait et elle ressentait comme une profonde perte d’énergie soudaine. Comme si, tout ce qui lui était déjà arrivé précédemment n’était pas suffisant pour l’épuiser. Non, son corps se laissait aller sans force.
Son esprit juste assez lucide pour distinguer une longue et grande forme d’un blanc immaculé qui venait d’apparaitre au-devant d’elle.
La dernière chose qu’elle vit avant de perdre conscience fut deux yeux phosphorescent s’approcher d’elle.
Son esprit dériva vers les ténèbres qu’elle ne quitterait plus avant un moment…

__________________

Llyriëlle après cet évènement se retrouva aliter pendant des jours, prise d’une fièvre et d’accès de délire. Elle s’affaiblissait et personne dans son entourage ne comprenait la raison de cette maladie soudaine. Pas plus de la raison de l’accident qu’avait eu la princesse avec le planeur de son frère, elle semblait bien le maîtriser, malgré l’instabilité de celui-ci.

__________________

La dernière vision dont elle demeura consciente fut cette lumière éclatante. Sans parvenir à sortir vraiment de l’étourdissement causé par sa chute et l’épuisement des forces qu’elle avait investi, elle vécut dans une sorte d’état second, au sein duquel elle entendait certains mots, certaines phrases, apercevait certaines personnes tandis que d’autres disparaissaient.
La seule chose distincte dans ce flou, était le tumulte perpétuel de sons aigues qui la saisissaient pour venir l’emporter vers des abysses profonds. Sons ou plutôt cris grêles, qui lui vrillaient aux creux de son cœur une angoisse intolérable.
Lui laissant une pesanteur s’emparer d’elle jusqu’à la suffocation, et un sang brulant s’insinua dans ses veines, ou le feu de la fièvre violente la faisait grelotter et claquer des dents.
Ce sera cette sensation qui la fera se redresser d’un mouvement brusque dans son lit, ou le feu couvant pulsait dans ses tempes.
Elle fixa quelques instants devant elle, essayant d’éclaircir sa vision brouillée par la douleur et les brumes du sommeil. Ce qu’elle percevait était d’un rouge profond, ou aucune nuance ne se détachait pour la renseigner sur l’endroit où elle se trouvait.
Et soudain, le silence revint à ses oreilles et elle se vit dans sa chambre, avec les courtines de son lit rabattu. C’était cette quiétude qui lui avait fait revenir les pieds sur terre. Ce manque d’agitation l’avait plus troublée que le reste.

Ce ne sera que lorsqu’elle tendit ses mains, rendues diaphanes par la maladie, vers les rideaux qu’elle perçut complètement l’atmosphère qui l’entourait. L’endroit était trop calme, ou du moins en apparence, car elle percevait un mouvement dans les plis du tissu se trouvant au-devant d’elle. En arrêt, elle ne bougeait plus ses membres endoloris.

Vint alors sa voix rendue rauque, celle-ci brisa cet instant de suspend qui la tendait comme un arc :
« Macbeth ? C’est toi ?.... » Elle accompagna ses paroles d’un geste pour écarter les courtines. Mais cette intention se figea dans l’air du temps, ce qu’elle vit devant elle n’était pas Macbeth, l’Ilma de toute la famille….
Mais une longue et imposante masse immaculée avec un regard brillant, la fixait ardemment.

D’abord immobile fasse a cette enchanteresse vision, Llyriëlle sortit de son expectative lorsqu’elle remarqua que l’animal, qui n’était autre qu’un Guanach, s’était raidit.
Puis il se tint plus droit encore, ses poils s’hérissaient le long de son échine. Son regard devenait fixe en direction de la princesse. Ses babines se retroussaient. Laissait les crocs apparents. Tout dans son attitude indiquait les intentions peu favorables qu’il avait à l’égard de Llyriëlle.

L’invocation n’attendit pas éternellement, son attaque fut brève, rapide. D’un bond, la créature sauta sur l’elfe. Basculant sur le côté du lit, Llyriëlle poussa un cri en sentant le passage de l’animal. Complètement déboussolée, elle ne suivait plus la situation et surtout ne comprenait pas l’attitude de la bête. Que faisait-il là ? Pourquoi l’attaquait-il ?

Les attaques se suivirent toutes rapidement, autant que les esquives presque veine de la petite, qui plus le temps passait, moins elle était à même de se relever comme si toute son énergie la quittait définitivement.
Ce ne sera que lorsque la porte s’ouvrit pour laisser apparaitre l’Ilma que Llyriëlle ne sut esquiver la dernière attaque.

Le Guanach immense arriva en courant et bondit sur le torse de la fille. La faisant basculer et percuter le sol, Llyriëlle était écrasé par la masse de l’animal, le souffle coupé, les bras tendus qui maintenaient à une distance très légère les immenses mâchoires de la bête.
Dans un mouvement brusque, elle dévia un coup de dent plus prononcé que les autres, qui vint finir sa course à la naissance de sa cuisse droite. Poussant un dernier cri l’enfant s’évanouit sous le regard atterré de Macbeth.
Presque aussitôt que la conscience eu quitter le corps de la jeune elfe solaire, que le Guanach retourna dans l’esprit de sa propriétaire, le dernier son qui fut entendu était un long grondement sourd.


__________________

Après la découverte de son invocation, Llyriëlle fut envoyée au cénacle de Caer Solus. Lieu ou tous elfes Solaires et Astrales devaient se rendre lorsque leurs créatures apparaissaient. Cependant au lieu de l’année traditionnelle, il fallut plus d’une vingtaine années à l’enfant pour parvenir à maîtriser sa bête.
Tétanisée lors de chaque apparition de Kirjava, elle ne savait pas comment s’imposer à cette créature qui la pétrifiait littéralement.
Ainsi, l’évènement de l’apparition se répéta, laissant ses marques dans la chair dorée. Mais la seule qui resta fut la première, comme pour lui rappeler cet échec.

Deux décennies qui s’étaient écoulés à une vitesse incroyable, lorsqu’elle revint auprès des siens c’était comme si elle était devenue une étrangère. Avant qu’elle développe cette capacité, elle avait été acceptée. Maintenant, elle était juste tolérée car elle devenait un rempart à l’accession au trône d’Anarion…

C’est avec ce basculement des pouvoirs qu’elle grandit et devint femme, elle aurait atteint sa majorité sans encombre si un évènement n’aurait pas tous changés.


__________________

Ce soir-là, le château de la capitale d’Aurëwen flamboyait de mille feux, l’esprit était à la liesse ainsi que le corps. Le roi Corélon fiançait sa fille cadette au tout nouveau chef de la garde personnelle royale, Ruyven Di Lahmir, ami d’enfance des fils aînés de la famille royale. Second de la famille Di Lahmir, représentante Solaire de la déesse Guealach.
La plupart des Tiernyns Solaires et des nobles d’Aurëwen étaient venus en l’honneur de la cérémonie, et la cour étincelait de leur opulence ; chevaux et montures qu’on menait à l’étable, serviteurs afférés, nobles richement vêtus tous étaient l’apanage de ce que ce peuple prônait.
Luxe, raffinement, culture,… Chacun apportait son lot de délice.
Pourtant une personne ne partageait pas l’état d’esprit général, debout devant les marches du trône au côté de l’homme qui devait bientôt devenir son fiancée. Llyriëlle avait son regard dans le vide comme si elle était hors de cette scène, qui pourtant faisait d’elle la pièce maîtresse de cette mascarade.
Vêtues comme il se devait en une situation pareille, et en sa condition de fille royale et jeune femme n’ayant pas franchi sa majorité. Llyriëlle portait une robe légère comme une prière murmurée, la soie blanche épousait la ligne courbes de ses hanches, puis se terminait en une cascade jusqu’au sol en plis chatoyant et vague.
Ses mèches ardente relevées en boucles sophistiquées et dont la multitude s’élançait pour mourir à la courbure de ses reins. Un demi voile, masquait à moitié ses prunelles, fixé à l’aide d’épingle à cheveux garnies de perle. Mais malgré l’homme charmant, et la situation dans laquelle elle se trouvait, elle n’était pas heureuse de faire une telle alliance.
Son cœur ne résonnait pas de cette façon. Connaissant, le cœur et l’être profond de cette elfe, rien ne l’engageait a le considéré comme un futur mari. Sachant pertinemment dans quel but son père la fiançait. Elle se cabrait de tout son être contre cela et ce qu’on lui imposait.
Soudain la voix du roi Corélon s’éleva, coffre encore assez imposant pour inspirer le silence dès ses premières paroles, il était malgré tout un seigneur déclinant dont les effets de l’invocation se faisaient sentir. Il allait comme la tradition le souhaitait exécuter la cérémonie de fiançailles.
Lorsque Llyriëlle aura atteint sa majorité, l’année suivante. Une cérémonie, exécutée cette fois par un prêtre de Dé Danaë, liera définitivement ces deux êtres.

« Ruyven Di Lahmir » dit Corélon, « que j’ai nommé chef de la garde personnel de ma famille, nous vous avons convoqué ce soir pour être fiancé à ma plus jeune fille, dame Llyriëlle. Ruyven acceptez-vous d’entrer dans ma maison ? »

Ruyven répondit d’une voix ferme. « Mon seigneur et mon roi, j’accepte.» Le vieil elfe, prit d’un côté la main du lieutenant et de l’autre celle de sa fille.

« Comme la main gauche est liée à la droite, puissiez-vous ne faire qu’un à jamais ; par la caste et le clan, par la maison et l’héritage, au foyer et en conseil, partageant toutes choses à la maison et ailleurs, dans la loyauté, maintenant et pour tous les temps à venir »

Le vieux roi attacha un ruban à chacun des poignets des fiancés.

« Séparés en fait, puissiez-vous être liés ici par le cœur comme par la loi. En gage, je vous ordonne d’échanger un baiser. Puissiez-vous ne faire qu’un à jamais »

Le lieutenant se pencha, et, comme l'exigeait la tradition, baisa les lèvres tremblantes de la princesse. Chaste baisé qui était beaucoup trop léger et succinct à son goût, qui retint quelques instants supplémentaire la rouquine dans ses bras.
S'éloignant d'un pas Llyriëlle, s'inclina devant l'assemblée des nobles présents et la fête débuta.
Pendant la soirée chacun dansa avec le plus de convive possible, chacun étaient éloignés l'un de l'autre et Ruyven buvait de concert avec l'ambiance joviale que dégageait l'évènement dont il était le cœur. Ce n'est que lorsque la soirée battit son plein, que les fiancés furent de nouveau réuni sur un des balcons surplombant l'immense jardin du château.
Accoudée sur le marbre blanc, le regard dans le vide, Llyriëlle sentit un bras conquérant s'emparer de sa taille et l'attirer contre un corps. Elle rabattit le bras de l'indiscret et se retourna :

« Pardon ?... Oh...C'est toi... »Murmura-t-elle, en rougissant à cette étreinte qui au lieu de s'effacer se raffermit. Pour la perdre dans la force de l'homme.

« Oui c'est moi et mon attitude est tout à fait convenable pour notre situation Carya... » s'exclama le lieutenant tout sourire, avant de se pencher pour se saisir des lèvres de sa fiancée. La réponse à cette tentative fut l'index de Llyriëlle sur les lèvres de son ami d'enfance.

« Cela aurait peut-être pu être louable et avouable si les deux partis étaient d'accord. Mais cela n'est point, donc je te prie de t'écarter. Tu ne possèdes aucun droit sur moi jusqu'à ce que le mariage fut valide et exécuter. »

A ces paroles Ruyven maintenu cette distance entre eux, la réduisant même, en murmurant d'une voix rauque ou exhalait les relents de l'alcool.
« Alors, soit à moi dès maintenant, si les fiançailles sont consommées le mariage doit se faire au plus tôt. Allez, s'il te plait Llyri chérie... »

[color=brown]« Non je t'ai dit ! Tu as trop bu et de toute manière je n'accéderais pas ta demande » Ruyven crispa la main qui enserrait la taille de la princesse, en grondant doucement. « Alors, promet moi que d'ici un an au maximum tu accepteras de m'appartenir »

« Promet moi.... » Dans un soupire Llyriëlle acquiesça. « Je promets.... »

__________________

Un jour elle savait qu’elle s’abandonnerait entre ses bras, poserait son front sur ses deux mains. Elle savait qu’elle s’avançait vers cet instant de façon inéluctable, et maintenant que le destin lui avait été tout tracé, écartant tout moyen de rébellion qui menaçait sa vie, cette attente pesait sur elle et l’emplissait tour à tour d’effroi et d’horreur ou se mélangeait , malgré tout, une légère impatience. Serait-ce demain ? Serait-ce plus tard ? D’elle dépendait la réponse, et pourtant elle attendait, faisant reculer l’inévitable, espérant que le destin l’aiderait dans ce choix qu’elle ne souhaitait pas.
Et le destin se prononça. Un évènement, qui devait reculer définitivement la reddition de Llyriëlle.


__________________

Dans le parc surchauffé du jardin d’hiver, le cri de quelques oiseaux montait, mélodieux, à travers l’ombre que la neige rependait dans son lit poudreux.
Endroit bénit, pour le repos et la sérénité, c’est ce qu’était venu chercher Llyriëlle dans ce lieu.
Assise sur un fauteuil un monceau de livre éparpillés autour d’elle. La princesse cherchait l’oubli de ces heures dans les arabesques enchanteresses de quelques manuscrits.
Pourtant malgré, ce calme apparent les nerfs exaspérés de Llyriëlle souffraient. Ces cris long et continu avaient quelques choses de cruel, de forcené.
Comme si, ils lui scandaient à tue-tête ce qu’elle tentait d’oublier en vain. Pire même, ils lui rappelaient cette acre douleurs qui l’étreignait.
Lâchant le livre qu’elle avait entre les mains, elle se boucha les oreilles. Brusquement, se relevant, elle se dirigea vers la sortie de la pièce. L’elfe Solaire laissait ces lieux à l’image des tourments de son esprit, chaotique.

Elle marchait dans le dédale de couloir mais malgré son trouble apparent, elle savait où la menait ses pas. Au tournant d’un couloir, la sortie de l’aile Est se profilait devant elle.
Pendant son trajet, elle n’avait pas vu âme qui vive. Tremblante, Llyriëlle ouvrit la lourde porte qui la menait vers la grande cour du château. Elle sauta lestement dans la neige et courut jusqu’à l’entrée de l’aile Ouest, en direction des appartements royaux.
Avec toutes ses fenêtres, illuminées, derrières lesquelles couraient des flambeaux, encore en fonction malgré l’heure indue.
L’ambiance de l’endroit indiquait qu’en effet il se passait quelque chose.

Lorsque la princesse passa la barrière de la porte en chêne, aucun serviteur ne s’empressa de s’enquérir de ses désirs à une telle heure. Pourtant le vestibule était plein de gens qui allaient et venaient d’un air bouleversé en se parlant à mi-voix. Llyriëlle aperçu Anarion qui traversait les couloirs tel un lion en cage. Elle s’approcha du prince et l’emmena dans une embrasure, en lui murmurant :

« Que se passe-t-il ? Cela a encore évolué ? »
Dit-elle avec un froncement soucieux de sourcil, avec une boule d’angoisse dans le creux de la gorge. L’ainé eut un geste lasse, vague et effaré.

« C’est la fin…Le roi se meurt.. »
Inclinant la tête Llyriëlle ferma les paupières un infime instant. Tentant de réaliser pleinement les dires, qui pourtant la harcelaient sous l’évidence depuis bientôt une décade déjà.
Dix jours, que l’état du roi Corélon avait brusquement chuté. Tous avaient espéré que son état s’améliore, voir se stabilise mais ce ne fut pas le cas. Plus les jours passaient, plus il déclinait.
C’est dans cette attente étouffante, que Llyriëlle était partie chercher la paix dans le jardin d’hiver.

« Est-ce qu’il a vu un médecin ? Est-ce vraiment sur ? » tenta-t-elle faiblement, même si sa raison lui criait que ses paroles étaient veines.

« Il les a tous vus » Brama Anarion. « La reine à envoyer chercher les meilleurs et tu le sais »

Sur ces entrefaites ils perçurent les autres enfants royaux, blanc comme des linges sous le hâle mordoré des elfes solaires.
Caryl déclara faiblement : « Ils sont allez chercher un prêtre. Après ce sera notre tour d’y aller une dernière fois… » Firiël regardait ses ongles et répliqua d’un ton détaché: « Pour ce que cela sert. Nous avons tous passé cette semaine tout le temps auprès de lui ou tout du moins certaine personne, n’est-ce pas Llyri ? »

Celle-ci ne relevant pas l’insinuation répondit tout naturellement à Caryl : « Bien …On attendra donc. Ah ! voici une prêtresse de Danaë et un prêtre d’Alcuynn. »Sur ces mots Anarion marcha au-devant des prélats et s’entretint un moment avec. Puis il les conduisit dans les appartements du roi.

Llyriëlle s’assit sur une banquette pour attendre avec sa sœur et ses frères. Les enfants du palais couraient partout avec l’excitation des jeunes mêlés à un drame qui ne les atteint pas tout à fait.
Un peu avant, minuit la reine vint chercher Anarion. Puis au fur et à mesure des demi-heures s’échangeaient les places et lorsque vint le tour de Firiël, Ruyven vont apporter son soutien à ses deux amis ainsi qu’a sa fiancée.
L’enlaçant d’un mouvement possessif, elle se libéra aussi de cette étreinte des plus étouffantes.

« Laisse-moi respirer veux-tu.. »

Elle marcha, en direction d’une fenêtre d’un pas hésitant, son épaule contre la surface glacée d’un mur et le front contre la vitre gelée. Une buée se formait lors de chacune de ses expirations, elle attendit longuement ainsi, immobile, juste un long frisson qui s’emparait régulièrement de son échine par le froid qu’elle s’administrait.
Elle semblait absente et ses longs cils projetaient une ombre sur ses joues.

Lorsqu’elle fit enfin son entrée dans les appartements du roi, la chambre était pleine de monde, mais la venue des deux prêtres y avait établi un silence complet. On ne parlait pas, même à voix basse, l’assistance était la par leur seul présence pour soutenir le souverain mourant Au chevet du lit les deux religieux s’effacèrent pour laisser approcher Llyriëlle. Elle crut d’abord qu’une autre personne, inconnue, reposait là tant le changement survenu chez Corélon ces dernières heures le rendait méconnaissable. Sa chemise, ouvert au cou et aux bras, laissait apparaitre un corps cireux et dont la maigreur semblait s’être accentuée jusqu’à devenir squelettique. ses pommettes étaient saillantes son nez pincé. De profonds cernes creusaient le regard, agrandi par les tourments qui l’agitait.

« Mon père…. » Dit Llyriëlle à mi-voix, en l’observant attentivement. Notant tout ce que cent ans pouvaient retirer chez un être qui aurait pu vivre bien plus…

« Llyriëlle… La dernière de la famille…J’ai vu dans ce défilement toute mes joies et mes fautes par vous tous…Et c’est avec toi que beaucoup d’idées antagoniste se rejoignent »

Il respira difficilement et reprit :

« Depuis ta plus tendre enfance, j’ai commencé à compter les points entre moi et ta cervelle exubérante. Je me demandais tiendrait-elle ? Et à chaque fois tu relevais la tête ou alors tu jouais un tour pour reprendre tout tes droits sans que je ne puisse discuter.
T’incrustant dans le cœur de tous ceux que tu approchais, de manière positive ou négative. Tu n’es pas de ceux qui puissent créer un avis partagé. Soit on est avec toi, soit contre toi… »


Secouant dans la négative sa tête, Llyriëlle interrompit le roi en soupirant.

« Ce n’est plus l’heure à de tels paroles père, je sais votre avis même si j’ai tâché d’être ce qu’il fallait pour être à votre convenance. Mais il semblerait que le Cénacle de Caer Solus a trop imprimé sa marque sur moi… »

Il y avait trop de choses sous-tendues dans cette phrase qui pourtant pourrait paraitre anodine. Mais qui dans le cas de la jeune femme en était très loin pour que Corélon reste serein.
Toussant quelques instants, il était las de sa faiblesse devant cette donzelle qui semblait le narguer même dans son lit de mort.
Pour se raffermir dans ses avis et marquer son ascendant encore présent sur elle, il déclara :

« De toute manière, maintenant que tu es sous la férule de ton fiancé tu ne pourras plus prêcher ces idées hallucinantes que Caer Solus t'a inculqué. Et par cet acte que j’ai établit entre vous tu ne peux plus rien… » Avec un sourire triomphant, mais qui se crispa dans sa lancée, il vit se lever la jeune femme. Celle-ci, effleurant d’une main le ruban qui encerclait son poignet, signe de ses fiançailles, elle secouait encore une fois la tête par la négative.

« Que vous dites…Mais tout lien fait, peut-être défait… Au revoir Majesté » Sur ces derniers mots, elle se retourna et quitta la chambre, d’un pas léger mais vif.
Lorsqu’elle ferma délicatement les deux battants de porte, elle se retourna. Faisant face à l’assemblée présente au dehors. Et elle la fixait, nettement, avec une attention particulière sur sa famille et ainsi que sur son fiancé, tout en soulevant le bras portant le ruban.

Ce sera d’un mouvement vif et net qu’elle s’en séparera, établissant par ce faite que l’ancien règne était révolu, ainsi que ses derniers actes de régence.



__________________


~ Hors Rpg ~

Comment trouves-tu le forum ? Assez contente du résultat. Même si j'en ai assez de voir ce design...En somme un autre est en réflexion.
Comment as-tu connu le forum ? Le créer est une bonne origine, non?
Des commentaires ? Rien n'est parfait, tout peut-être amélioré.
Fréquence de présence?Le plus souvent possible en suivant bien sur mes périodes d'examens et cours ^^.
Crédit avatar et signature: Faut que je retrouve l'auteur dans ma tite mémoire et je le noterais ^^.


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MessageLlyriëlle FaelivrinLlyriëlle Faelivrin Icon_minitimeMar 25 Jan - 12:14
Par les pouvoirs qui me sont conférés ( héhé!!) Je valide cette fiche!

Très heureux que tu sois ma première fiche validé chère collègue! ^^ comme tu le sais déjà, mais je préfère te le reconfirmer, je l'adore x3
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MessageLlyriëlle FaelivrinLlyriëlle Faelivrin Icon_minitimeMar 25 Jan - 22:55
\o/ Bienvenue (enfin) dans le groupe des validés Llyli !!!!!! Very Happy Katarn tu sais ce qu'il te reste à faire Wink
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